Extraits  Précis bilingue :

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L’affaire du collier de la reine :

Cette rocambolesque affaire contribua à déconsidérer un peu plus la cour et à renforcer un climat d’hostilité vis à vis de Marie-Antoinette. Celle-ci avait renoncé à acquérir un superbe collier de diamants en raison de la crise financière. Une aventurière, la comtesse de la Motte convainc le cardinal-archevêque de Strasbourg, Louis de Rohan, de l’acheter secrètement pour le lui offrir et obtenir ses faveurs. Le cardinal fait l’acquisition et obtient un rendez-vous à Versailles avec une prostituée qui ressemble à la reine. Le cardinal ne pouvant payer sa traite, les joailliers se retournent vers la reine et le scandale éclate. Le cardinal sera acquitté et Mme de la Motte marqué au fer rouge, mais l’opinion restera convaincu que le peuple aura payé pour les gaspillages de la cour. (p 57)

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L’affaire de l’armoire en fer des Tuileries :

A la suite des évènements du 10 août 1792, un coffre-fort recelant de nombreux documents et correspondances compromettantes pour le roi est découvert dans les appartements de Louis XVI aux Tuileries. Révélée le 20 novembre 1792 par le ministre de l’Intérieur Roland, « l’affaire de l’armoire de fer » passionne le public, et nuit grandement au souverain en amenant la Convention à décider sa mise en jugement. Montée en épingle par la presse, Marat en tête, l’affaire frappe les imaginations et, en cette période agitée où l’on redoute les complots, elle a un effet désastreux sur l’opinion publique : Louis XVI y perd le peu de crédit qui lui reste et son procès devient inéluctable. Le 3 décembre, la Convention décide la mise en jugement du roi, et les documents de l’armoire de fer seront produits à charge. Cette affaire révélant l’existence d’une correspondance secrète entre le Roi et Mirabeau, elle contribuera au discrédit posthume de celui-ci dont le corps sera retiré du Panthéon. (p 61)